D’après M. Roland André, ‘Le soldat de droite arbore la Croix de guerre avec une palme de bronze (une citation à l’ordre de l’Armée) et une étoile de bronze (citation à l’ordre du régiment) ou d’argent (citation à l’ordre de la division)’.
Celui de gauche présente un chevron de présence au front (1 an) au bras gauche et un chevron de blessure au bras droit. Il arbore le n°7 au col (7ème régiment d’Infanterie caserné à Cahors).
Cette photographie a du être prise après l’été 1916. A cette date le 7ème d’Infanterie participait à l’effroyable Bataille de Verdun’.
L’homme vêtu de sombre entre les 2 camarades est peut-être un civil.
‘Les deux soldats armés portent la vareuse bleu horizon modèle 1914-1915, fermant par une rangée de cinq boutons. Ils portent des tenues hybrides : l’un est chaussé de brodequins (botillons) et l’autre de bottes souples; celui de gauche porte sous sa vareuse un col de laine roulé (pas du tout réglementaire) et son compère porte la cravate de calicot bleu réglementaire; en outre, les cartouchières en cuir sont du type cavalerie britannique (non réglementaire, encore, car le modèle français se portait au ceinturon).
Ces deux soldats devaient faire partie des ‘corps-francs’ (troupes spéciales), plus connus sous le terme plus explicite de ‘Nettoyeurs de tranchées’. D’où une certaine liberté dans l’uniforme et l’équipement’.
Les ‘nettoyeurs de tranchées’ étaient formés de petits groupes de 2 à 4 hommes qui suivaient les vagues d’attaque des fantassins pour s’occuper de ceux que les premières vagues avaient oubliés : également appelés ‘zigouilleurs’, ils achevaient les blessés pour que ‘l’ennemi ne puisse pas tirer dans le dos des assaillants’.